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LES ŒUVRES EXPOSÉES AU MUSÉE LORS DE LA RÉTROSPECTIVE SONT PRÉCÉDÉES D'UN ASTÉRISQUE (*).

INTRODUCTION

Née à Velletri (Latium) en 1867, Juana Romani, de son vrai nom Giovanna Carolina Carlesimo, quitte sa terre natale à l’âge de dix ans pour s’installer avec sa famille à Paris. En 1882, elle démarre une première carrière de modèle avant de se former au dessin et à la peinture au contact de grands maîtres parisiens. Son physique généreux et sa chevelure fauve font d’elle un modèle apprécié tant de peintres (Victor Prouvé, Carolus-Duran, Jean-Jacques Henner ou Ferdinand Roybet) que de sculpteurs (Alexandre Falguière, Victor Peter…). La fréquentation des ateliers, à laquelle s’ajoute l’enseignement plus traditionnel de l’académie Colarossi ou de «l’atelier des dames», lui fournit les bases pratiques du métier de peintre. Avec Roybet, Juana Romani tisse des liens d’amitiés artistiques avant de s’installer définitivement dans son atelier. 

 

Volontaire et déterminée, la peintre s’impose rapidement sur la scène artistique parisienne en produisant des images de femmes puissantes et sensuelles, issues de références littéraires et esthétiques témoignant de solides connaissances en histoire de la peinture ancienne et contemporaine. Au tournant du siècle, sa santé psychiatrique devenant de plus en plus fragile, elle cesse de produire après 1904. Déclarée aliénée, elle est internée dans plusieurs institutions puis décède, en 1923, dans une maison de santé à Suresnes.

 

Peintre de talent au destin romanesque dont la carrière s’épanouit sur moins de vingt années, Juana Romani revendique sa position d’artiste femme au sein d’un milieu essentiellement masculin et participe, malgré elle, aux mouvements d’émancipation féminine.

 

Après une première rétrospective en Italie, à Velletri, en 2017, il appartenait au musée Roybet Fould d’organiser la première exposition française. 

 

 

RECHERCHES

Marion Lagrange, maîtresse de conférences en histoire de l’art contemporain, université Bordeaux Montaigne

Gabriele Romani, historien de l’art (Roma, Italie)

Emmanuelle Trief-Touchard, attachée de conservation du patrimoine, directrice du musée Roybet Fould, à Courbevoie.

 

RÉDACTION DES TEXTES HORS MENTION PARTICULIÈRE

Marion Lagrange

Emmanuelle Trief-Touchard

 

TRADUCTION EN ITALIEN

Gabriele Romani

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